«Serenata»: Paul Verlaine; poema y análisis.
Serenata (Sérénade) es un poema de amor del escritor francés Paul Verlaine (1844-1896), publicado en la antología de 1866: Poemas saturnianos (Poèmes saturniens).
Serenata, uno de los mejores poemas malditos de Paul Verlaine, además de un ejemplo clásico del decadentismo, nos invita a recorrer el desconcertante cortejo de un simbolista que desafía los límites de la seducción. Indicios de esta esa extraña concepción pueden hallarse en un episodio futuro, donde Paul Verlaine intentó asesinar a su amante, el poeta Arthur Rimbaud.
Serenata.
Sérénade, Paul Verlaine (1844-1896)
Como la voz de un muerto que canta
desde el fondo de su sepulcro,
amante, escucha subir hasta tu retiro
mi voz agria y falsa.
Abre tu alma y tu oído al son
de mi mandolina:
para ti he creado, para ti, esta canción
cruel y fantástica.
Cantaré tus ojos de oro y de ónix,
limpios de toda sombra,
cantaré el Leteo de tu seno, luego el
de tus cabellos oscuros.
Como la voz de un muerto que canta
desde el fondo de su sepulcro,
amante, escucha subir hasta tu retiro
mi voz agria y falsa.
Después alabaré, convenientemente,
esta bendita carne,
cuyo voluptuoso perfume evoco
en las noches de insomnio.
Y para acabar cantaré el beso
de tu labio rojo
y tu dulzura al torturarme,
¡Mi ángel, mi vida!
Abre tu alma y tu oído al son
de mi mandolina:
para ti he creado, para ti, esta canción
cruel y fantástica.
Comme la voix d’un mort qui chanterait
Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait
Ma voix aigre et fausse.
Ouvre ton âme et ton oreille au son
De ma mandoline:
Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson
Cruelle et câline.
Je chanterai tes yeux d’or et d’onyx
Purs de toutes ombres,
Puis le Léthé de ton sein, puis le Styx
De tes cheveux sombres.
Comme la voix d’un mort qui chanterait
Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait
Ma voix aigre et fausse.
Puis je louerai beaucoup, comme il convient,
Cette chair bénie
Dont le parfum opulent me revient
Les nuits d’insomnie.
Et pour finir je dirai le baiser,
De ta lèvre rouge,
Et ta douceur à me martyriser,
–Mon Ange! –ma Gouge!
Ouvre ton âme et ton oreille au son
De ma mandoline:
Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson
Cruelle et câline.
Paul Verlaine (1844-1896)
Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait
Ma voix aigre et fausse.
Ouvre ton âme et ton oreille au son
De ma mandoline:
Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson
Cruelle et câline.
Je chanterai tes yeux d’or et d’onyx
Purs de toutes ombres,
Puis le Léthé de ton sein, puis le Styx
De tes cheveux sombres.
Comme la voix d’un mort qui chanterait
Du fond de sa fosse,
Maîtresse, entends monter vers ton retrait
Ma voix aigre et fausse.
Puis je louerai beaucoup, comme il convient,
Cette chair bénie
Dont le parfum opulent me revient
Les nuits d’insomnie.
Et pour finir je dirai le baiser,
De ta lèvre rouge,
Et ta douceur à me martyriser,
–Mon Ange! –ma Gouge!
Ouvre ton âme et ton oreille au son
De ma mandoline:
Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson
Cruelle et câline.
Paul Verlaine (1844-1896)
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1 comentarios:
De verdad me ha fascinado este blog. El contenido es de lo más completo, enhorabuena por vuestro trabajo!
Saludos,
Caroline
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